Behind the Street Photography

on 16 mars 2014 in Photo de rue by with 32 Comments

En photo de rue, on entend souvent parler d’instant décisif, cet instant qu’Henri Cartier-Bresson a presque toujours essayé de capturer. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas forcément d’une photo prise rapidement, comme si la scène nous sautait aux yeux pour disparaitre dans la seconde. Il n’est pas forcément question de rapidité, mais bien d’instant décisif, un moment t parmi une période qui peut être très courte ou bien très longue.

Le photographe de rue peut fonctionner de deux façons différentes. Dans son livre Street Photography: manuel du photographe urbain, Tanya Nagard l’a très bien résumé: il y a des moments de chasse et des moments de cueillette.

Il peut trouver un cadre, un environnement ou une architecture qu’il apprécie et attendre que la bonne personne passe au bon moment – on retrouve donc l’instant décisif, tandis que l’attente du sujet peut être longue.

Il peut aussi se retrouver devant une scène intéressante et dégainer sur le vif pour l’immortaliser à l’instant décisif – l’attente est donc très courte.

Quand je promène mon X100s l’oeil grand ouvert, je ne sais pas ce que je vais trouver. Mais je sais à peu près ce que je veux trouver. Si je devais aujourd’hui me classer dans l’une ou l’autre catégorie de photographe de rue, je crois que ce serait les cueilleurs. 80 à 90% de mes photos de rues ne sont pas des photos prises sur le vif, elles n’ont pas nécessité de rapidité d’exécution, si ce n’est d’être concentré, précis et réactif. Pas de réglages fait dans l’urgence, ni d’appareil photo sorti en catastrophe.

L’idéal est de vous présenter quelques exemples, pour vous montrer comment je réalise mes photos. J’ai donc choisi quelques clichés pour vous expliquer le behind the scene 😉

 

 

Le cueilleur

 

D’une manière générale, la photo de rue se fait un peu à l’instinct. Et tel un animal qui guette sa proie, il est possible de se fondre dans le décor et d’attendre tranquillement. On trouve un terrain de chasse et on se positionne discrètement en regardant ce qui va arriver dans le cadre. En haut d’un escalier, appuyé à une rambarde, adossé à un mur… il est très facile de passer inaperçu et de photographier sans être vu.

 

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J’ai pris cette photo à l’entrée d’une station métro proche du Trocadéro. C’était la fin de ma sortie et je m’y rendais simplement pour rejoindre la Gare du Nord, mais en arrivant en haut de ces escaliers, j’ai tout de suite vu ce carré de lumière qui se projetait à moitié au sol, à moitié au mur.

J’avais donc trouvé un cadre qui me plaisait beaucoup, il ne manquait plus que l’instant décisif. Et celui ci ne pouvait qu’être l’apparition d’une personne, à condition que celle ci passe par l’escalier de droite, et en descendant: si elle était passé en montant, l’impact de l’ombre aurait été moindre. En attendant, j’en profite pour effectuer mes réglages sur l’appareil, mesure d’exposition, ouverture. Je prends une photo à vide pour voir mon cadrage (il n’y a toujours personne en vue) et vérifie l’exposition que j’ajuste si besoin. Une fois que tout est bon, je vérouille ma mise au point là où ma cible va passer ainsi que mon cadrage, et je reste vigilant et discret.

Première apparition, deux personnes qui montent. Raté. Deuxième apparition, une jeune fille qui descend par l’escalier droit, je me prépare à shooter. Son ombre arrive dans le carré lumineux, c’est l’instant décisif: je tire. C’est dans la boite.

 

 

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Sur le quai du métro à Châtelet-Les-Halles, je repère cette Dame au regard vague et l’air pensif dès mon arrivée. Je repère également le cadre offert par la structure du souterrain, et me positionne pile en face d’elle. Je décide tout de suite de faire un cadrage strict pour jouer sur la symétrie, et la casser avec le sujet 🙂 J’ai tout mon temps.

Je fais une ou deux photos, mais le résultat ne me plait pas, la photo n’a rien de spécial. Il manque quelque chose, et le métro que j’entends arriver sera parfait. Il ne faut pas rater l’instant décisif, alors je me mets en mode rafale. J’attends, puis je shoote une bonne dizaine de photos.

Ensuite, il suffit de regarder le résultat et avec un peu de chance, on obtient l’instant décisif. Il y avait deux photos correctes: peut il y avoir deux instants décisifs ? En tout cas, il y a forcément une photo dont l’histoire est plus intéressante que l’autre: celle que je n’ai pas gardé montrait un musicien présent dans le métro tandis que ce dernier cachait la Dame sur le quai (et le métro n’ajoutait pas de symétrie, contrairement aux trois bandes noires que l’on voit sur celle-ci). J’ai préféré l’histoire de la Dame.

 

 

 

Le chasseur

 

L’autre facette du photographe de rue, c’est son côté chasseur. Il n’est plus question de se terrer dans un coin pour espionner tranquillement, mais bel et bien traquer sans cesse une éventuelle proie. Il faut être attentif, mais surtout réactif. L’instant que l’on voit peut durer quelques secondes ou être très court.

 

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Une nouvelle photo prise dans Paris, dans une rue proche de Châtelet-Les-Halles. J’avais mon X100s autour du cou, allumé et déjà réglé je venais de faire quelques photos juste avant. J’ai vu ce Monsieur en tenue de travail en train de boire son café, et sans réfléchir, j’ai mis l’oeil dans le viseur.

Tout de suite, je suis repéré et je le vois réagir assez rigoureusement ^^ Encore une fois sans réfléchir, j’ai tout de même shooté, pendant qu’il manifestait. Il a rouspété, mais sans plus et surtout sans rien réclamer, ni même demander la suppression de la photo. J’ai bien vu qu’il s’était senti agressé et je lui ai présenté mes excuses pour ça.

Ensuite, c’est à vous de voir: soit vous décidez vous même de l’effacer, soit vous la gardez. C’est votre choix et même si on peut en discuter pendant des heures, je le respecte. Bien entendu, j’ai décidé de la garder 🙂 La photo ne lui porte pas préjudice, il n’a rien réclamé, j’ai été courtois (la moindre des choses), je n’ai pas de problème de conscience sur ce coup là.

Sans sa réaction, la photo aurait été banale, présentant le Monsieur tête plongée dans son smartphone. Là, on a non seulement le regard, mais aussi une attitude avec ses doigts pointés vers moi, d’un air presque menaçant.

 

 

Le passant du Pont Neuf - Thomas Benezeth

 

 

Cette fois ci, c’était sur le Pont Neuf. J’étais avec un groupe de photographes pour une sortie photo d’architecture sur le Paris d’Henri IV. Je shootais avec mon D300s et mon 35mm.

Je me situais de l’autre côté du pont, un peu à la traine du groupe, quand j’ai vu les gens passer au centre de cette symétrie formée par les deux lampadaires et cette « avancée ». J’ai tout de suite commencé à regarder à travers l’objectif, puis j’ai vu cet homme passer. Je ne voulais qu’une seule personne. J’ai shooté mais il y avait d’autres passants.

Je n’ai pas abandonné, je me suis mis à marcher très vite pour me rendre au prochain point symétrique et j’ai de nouveau shooté. J’ai été plus rapide et plus précis que la première fois. Mais l’instant décisif n’a pas été difficile à obtenir, puisque j’ai utilisé le mode rafale de mon reflex. Quatre-cinq photos au bon moment, un peu avant et un peu après (comme si on faisait un filé sur un vélo), et un peu de chance pour le placement parfait des jambes au centre de la scène, et voilà une photo qui fait tilt.

 

 

 

Conclusion

Je pense que tous les photographes de rue alternent entre le côté chasseur et le côté cueilleur, tout dépend de ce que l’on trouve au coin de la rue. Il faut savoir s’adapter rapidement, mais une bonne préparation fera une grande partie du travail. Il faut avoir l’appareil photo autour du cou, allumé, voir même l’index posé sur le déclencheur. Et dans tous les cas, il faut rester calme et discret 🙂

J’espère que mes exemples en photos vous sont utiles, j’aimerai bien vous en proposer régulièrement. Je voulais surtout montrer qu’une photo de rue n’est pas forcément prise sur le vif, dans l’urgence, elle peut aussi être anticipée, préparée à l’avance et très discrète !

 

32 Responses to Behind the Street Photography

  1. Seb dit :

    Je n’ai jamais été intéressé plus que ça par la photo de rue…. avant de lire cet article (et pourtant, ce n’est pas ton premier à ce sujet). La façon dont tu décris chaque étape et démarche/préparation de tes clichés est très instructive… Ca donne sérieusement envie de s’y mettre 😉
    Et bravo pour tes clichés : on sent vraiment une courbe ascendante dans ta progression photo : ça fait envie 😉
    Seb Articles récents…Un week-end à LondresMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Ah merci Seb ! C’est justement ce que je voulais montrer, que la photo de rue est accessible pour tous 🙂 Content que ça te donne envie (d’un autre côté, toi tu me donne aussi envie de faire de la photo animalière quand je vois ce que tu fais 😉 )

      En fait c’est le premier article où le but est plus d’en parler que de montrer de nouvelles photos ^^

      Merci pour les compliments 🙂

  2. christine dit :

    enfin un bon article sur la street photography, clair, simple, bien etayé, donnant envie et c’est cela le plus important surtout que les photos sont très bonnes. merci

    • thomasbenezeth dit :

      Merci beaucoup Christine, je pensais pas que mon article serait si bien accueilli ! Content que ça puisse te motiver 😉 Et merci pour mes photos !

  3. Seb dit :

    Merci 😉
    Une petite question de non-spécialiste : une bonne photo de rue est-elle forcément en noir & blanc ? Est-ce un blasphème de faire de la photo de rue en couleur ??
    Seb Articles récents…Un week-end à LondresMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Je t’en prie 😉

      Ce n’est pas du tout un blasphème ! En fait, ça dépend de chacun, certains vont préférer la couleur et d’autres le monochrome. Personnellement, je préfère le N&B, comme dit Henri Cartier-Bresson la couleur diverti l’oeil, elle n’est pas le sujet principal en photo de rue et voir la photo en N&B permet de se concentrer sur l’essentiel.

      Après, certaines photos ne fonctionnent qu’en couleur: celle ci est donc le sujet. J’ai justement une photo de rue en couleur en stock que je garde sous le coude, je la présenterai lorsque j’en aurai d’autres (et en N&B, elle n’a aucun intérêt).

      Je pense que ce sera un des prochains thèmes de mes articles sur la photo de rue 😉

    • thomasbenezeth dit :

      En fait, même si la couleur n’est pas le sujet principal, la photo de rue peut être en couleur, c’est vraiment une question de goût personnel ^^

  4. thursday dit :

    Très chouette article sur un sujet qui m’intéresse beaucoup!
    Il est vrai que lorsque l’on parle de la photo de rue on imagine plus le photographe qui est témoin d’une scène et sort son appareil photo en vitesse, mais dans la majorité des cas la composition a eu le temps d’être préparée et pensée, et puis on attend que quelque chose se passe!
    Ces deux façons d’appréhender la photo de rue sont intéressantes et très justes. Pour ma part je n’ose pas vraiment shooter si je me suis faite repérer (sauf contexte particulier…).
    Et il y a tellement de contraintes juridiques (enfin je me suis jamais vraiment penchée de trop près sur la question) que j’ai toujours l’impression de voler quelque chose, même lorsque je prends simplement des maisons, des jardins… Pourtant je sais très bien que cela ne cause aucun préjudice à personne mais on vit dans une société de plus en plus procédurière, cela en devient absurde!
    thursday Articles récents…* PPR* Thème 11 ~ Surexposition ~My Profile

  5. thursday dit :

    Merci pour tes liens, j’irai regarder ça!
    J’ai compris la même chose que toi, par contre pour la diffusion sur internet (même sans vendre les photos) je me posais la question…

    Concernant le choix du NB ou de la couleur pour la photo de rue, c’est vrai que l’on en voit plus souvent en NB. Dans la rue il y a plein de choses qui peuvent attirer l’attention et qui seront plus discrètes en NB (les voitures, etc.), ainsi la photo sera peut être plus lisible qu’en couleurs même si parfois la couleur est aussi un bon choix.
    Je pense aussi que les personnes qui apprécient la photo de rue ont souvent comme référence des photographes comme Cartier Bresson ou Doisneau, etc,, ce qui peut aussi inciter à choisir un traitement NB, on a envie de retrouver ces ambiances, un côté intemporel.. Je choisis souvent le NB pour ce genre de photos, mais sans trop y réfléchir, cela vient naturellement.. Mais bien sûr il n’y a aucune règle, heureusement 😉
    thursday Articles récents…* PPR* Thème 11 ~ Surexposition ~My Profile

    • thomasbenezeth dit :

      C’est vrai qu’en regardant les précurseurs de la discipline on aura plus tendance à faire du N&B. Je crois que tu as tout dit, il n’y a aucune règle, c’est selon le photographe et son humeur du moment ^^

      Le plus souvent je fais du N&B, pour la photo de rue mais aussi du paysage, macro (plus rares), Caly… Au delà de la street photography je suis fana du N&B 😉

  6. Philippe dit :

    « Il faut avoir l’appareil photo autour du coup » : si c’est un lapsus, il est superbe ! J’adore !
    Merci Thomas pour cet article, très clair et qui donne vraiment envie de partir en vadrouille dans les rues. J.aime beaucoup la photo de rue, mais je n’arrive pas encore à approcher directement les personnes que je voudrais photographier. Mes clichés ont du coup parfois un petit air de photos volées, ce que je regrette.
    Philippe Articles récents…Portrait-robotMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Oups, ce n’est pas un lapsus, mais une faute de frappe, que je corrige illico 😉 (mais bien vu, et merci !)

      Je t’en prie Philippe, tant que ça donne envie, c’est l’essentiel ! Alors, tout dépend bien sur de ce que tu aimes comme style de photo, mais ça ne me dérange pas qu’elles aient un air de photos volées, au contraire même ^^ Tu voudrais demander aux gens la permission de leur tirer le portrait c’est ça ?

      • Philippe dit :

        Le côté photo volée fonctionne aussi, c’est vrai, et ta photo en est un bel exemple. Disons que j’aimerai aller plus près de mon sujet, au risque d’affronter un refus, ou une demande de suppression. Demander la permission en amont enlèverait toute spontanéité de toute évidence. Cela dit, ça peut aussi être un exercice en soi.
        Philippe Articles récents…Portrait-robotMy Profile

        • thomasbenezeth dit :

          Il vaut mieux demander pardon que la permission 😉

          Au début tu peux essayer de shooter avec un 85mm, puis quand tu te sens plus à l’aise tu passe au 50, puis… tu t’arrêtes où tu veux ^^

  7. Encore un article très intéressant Thomas. Ce que j’adore dans les livres ou les blogs, c’est quand le photographe raconte comment l’idée de la photo lui est venue, ce qui l’a amené à la prendre, comment il a décidé de cadrer, ou quel évènement il attendait, etc… et c’est justement ce que tu fais ici. C’est riche d’enseignements quand on débute la photo de rue et qu’on manque un peu d’inspiration.
    En ce qui concerne la couleur, si elle est souvent absente de la photo de rue, c’est selon moi que les couleurs de la ville sont souvent sans intéret, tout est gris-marron, surtout en hiver, d’autant plus que le photographe de rue préfère shooter par temps couvert. Pour ma part j’ai tendance à passer en noir et blanc, mais je laisse la couleur si les couleurs de la photo sont agréables, ou si c’est un élément clé de la composition (deux éléments de couleur qui se répondent, un élément très coloré sur un fond au contraire tout grisouille, etc…). Dans certains cas j’aime bien laisser la couleur uniquement sur un élément clé de la photo, mais il faut vraiment que ça vaille le coup. Il faut que ça apporte quelque chose à la photo.
    Thomas Rombauts Articles récents…Curved StairsMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Je partageais beaucoup plus mon expérience/apprentissage aux débuts de mon blog, je vais essayer de le refaire plus souvent, notamment pour la photo de rue !

      C’est exactement ça pour la couleur, parfois ça nous botte, parfois c’est indispensable quand des couleurs se répondent. Les couleurs de la ville ne sont pas toujours jolies c’est juste et surtout elles attirent souvent beaucoup trop le regard.

      Merci beaucoup Thomas 😉

  8. Pyrros dit :

    En fait la photo de rue ça reste de la photo … Chacun sa méthode pour trouver son sujet et pour déclencher…
    C’est pareil en reportage, en animalier, en studio aussi.
    Parfois on anticipe sur le sujet, parfois on le guide … Parfois on a une idée précise et parfois c’est un « coup de chance »…

    Par contre les notions de cueilleur et chasseur me posent un soucis car il y a des chasseurs qui restent en affut et d’autres qui sont des vadrouilleurs.
    De même chez les cueilleurs certains savent ou il vont faire leur récolte et d’autre partent en promenade à la recherche de précieuses baies 😉
    Pyrros Articles récents…Le Concorde fait son entrée dans le musée AeroscopiaMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Ola ola, ne dénigre pas la photo de rue !! 😉

      Bien sur que chacun a sa méthode, comme dans d’autres domaines, mais plus que jamais en photo de rue tu es confronté à l’inconnu ! Quand tu pars en voyage dans un pays, tu sais ce que tu vas trouver comme paysage. Contrairement à la photo studio (intérieur ou extérieur), en photo de rue on ne guide pas le sujet !

      « Parfois on a une idée précise et parfois c’est un « coup de chance »… » là oui, complètement d’accord, c’est valable pour tout photographe quelque soit son domaine.

      Pour les notions de cueilleur et chasseurs, je pense que tu réfléchi trop, faut pas aller aussi loin ^^ Un cueilleur est celui qui attend de cueillir son sujet dans un cadre qu’il a choisi (soit il trouve le cadre au hasard, soit il anticipe en se rendant sur un lieu particulier) et le chasseur marche continuellement dans les rues jusqu’au moment ou il tombe sur un sujet (il a donc le sujet avant le cadre), après tu peux prendre un peu de temps pour faire ta compo en fonction de la scène 😉

  9. Marie dit :

    KikouThomas, très sympa cet article, j’aime bien l’analyse que tu fais de la photo de rue, ça me tenterait presque d’essayer si je n’avais pas cette fameuse timidité et encore plus, cette phobie ou horreur de la ville…. Mais je pense que cette histoire de cueilleur-chasseur très bien imagée ça marche aussi pour d’autres domaines de la photo de rue, voilà pourquoi j’ai bien aimé même si ce n’est pas mon domaine.
    Ps : j’ai un soucis, je m’aperçois que je suis toujours en retard chez toi, mais en fait, c’est dû à un soucis de flux RSS. Il marchait parfaitement sur l’ancien blog, mais ici, impossible de m’inscrire au flux, dès que j’essaye, ça me renvoi sur une page d’erreur……. 🙁
    Marie Articles récents…Test livre-photo Saal DigitalMy Profile

    • thomasbenezeth dit :

      Merci Marie 🙂

      Même si tu es timide tu peux faire des photos comme moi, en te planquant ^^Je suis aussi timide, et comble du comble, un peu misanthrope sur les bords ^^ Bon par contre, ne pas aimer la ville est une bonne raison !

      Pour ton souci de RSS, je vais me pencher dessus, je vais voir ce que je peux faire 🙂 Si certains ont une idée je suis preneur !

  10. […] parlais dans mon article « Behind the scène« , il y a des moments où le photographe de rue saisi une scène qui se présente à lui […]

  11. […] le disais déjà dans mon premier Behind the Street Photography, il faut être toujours prêt à déclencher quand on pratique la photo de rue, puisque […]

  12. […] En photo de rue, on entend souvent parler d’instant décisif, cet instant qu’Henri Cartier-Bresson a presque toujours essayé de capturer. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas forcément d’une photo prise rapidement, comme si la scène nous sautait aux yeux pour disparaitre dans la seconde. Il n’est pas forcément question […  […]

  13. […] Contrairement à mon habitude, j’ai donc plus chassé que cueilli. J’apprécie beaucoup la cueillette, quand on trouve un lieu intéressant, qui nous plait, on attend alors qu’un passant entre dans le cadre pour saisir l’action. On a tout le temps de soigner son cadrage et ses réglages. La chasse est quant à elle beaucoup plus directe, plus franche. On se promène et on saisit plus une scène qu’un lieu, mais il ne faut pas pour autant négliger la composition. Pour cela, il faut être réactif et préparé, même si l’inconnu nous fait face. […]

  14. D’abord, merci pour ces photos et les commentaires si intéressants !
    Cet article me donne envie de faire de la photo de rue, car j’ai l’impression que là réside vraiment tout le plaisir de la photo ; les miennes s’essoufflent, moi aussi, faire des images de paysages ou d’architecture n’a plus rien de plaisant ; je voudrais m’y mettre vraiment, replacer l’élément humain dans son environnement, mais j’hésite un peu bien qu’il semblerait que la photo de rue soit plus en accord avec la nature « prédatrice » de l’Homo sapiens sapiens (Homo sapiens photogaphicus ?).
    J’en ai fait un peu dans le temps, mais juste un peu, du bout des doigts ; je me souviens, je mettais un casquette américaine, les Français hésitent à râler, ils ne sont pas polyglottes.
    Ce qui m’arrête le plus, c’est la diffusion des photos ; on prend des photos pour les montrer, autrement ça n’a pas de sens, mais dans ce cas, une question se profile : comment fais-tu par rapport à la diffusion des images d’autrui sur Internet quand ils sont « visiblement » le sujet de la photo ? (un jour, j’ai acheté un livre sur le droit photo, entre le droit à l’image et le droit de diffusion, c’est pas facile !).

    • Thomas Benezeth dit :

      Je t’en prie Philippe, merci à toi pour ton message et tes compliments 😉

      Il faut te (re)lancer ! Il faut oser, tu vas voir ça viendra tout seul avec le temps; alors n’hésites pas ! Quant à l’aspect « juridique » de la publication, je t’invite à lire l’article « Droit à l’image » que j’ai écris pour le blog.

      Tu peux même télécharger mon livre numérique gratuit qui regroupe tout mes articles sur la photo de rue ainsi que quelques chapitre supplémentaires, peut être que sa lecture te motivera ! (voir la page EBOOK).

      Bonne idée le coup de la casquette US 😉

      À bientôt sur le blog 🙂

      • Philippe Triadou dit :

        Merci pour l’encouragement, je viens de me lancer et de passer une partie de la journée dehors avec un Fujifilm xt1 et un Ricoh GR avec dans l’idée de m’entraîner à passer inaperçu, de me fondre dans le mouvement ; prendre des photos sans se faire repérer, c’est une question de naturel, d’appareil photo aussi, c’est de l’entraînement ; éduquer son œil, comme dit Cartier-Bresson, c’est réagir et cadrer en une fraction de seconde : ça se travaille.
        J’ai fait quelques photos qui me donnent bon espoir et surtout je sais que « yes, I can ».
        Au final, je salue le hasard qui m’a fait rencontrer ton site ; moi qui envisageais d’abandonner la photo par ennui, en lisant tes explications et en regardant tes photos, je me suis « réveillé ».
        Merci !

  15. Gilles Tou dit :

    Bonjour Thomas et merci pour toutes ces choses intéressantes.
    Nous somme un club photo et nous lançons à mettre en place une expo « photos de rue » : et ça part dans tous les sens à savoir ce qu’est la photo de rue et ce qui ne l’est pas. Personnellement je suis très ouvert, et y inclurait toutes photos spontanées … pour moi c’est l’esprit de prise de vue qui importe. Phots extérieures bien entendu mais aussi intérieures qui ne sont donc pas dans la rue (musées, cafés …). Difficile de savoir où se situe la frontière, ton avis m’intéresse car tu es une vraie référence !
    merci

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